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Cliousclat - village potier

Cuisson

Les fagots
L’enfournement
Le four
Cuisson

Les fagots. Avant la cuisson, les bouscatiers (bucherons) livrent les fagots de bois nécessaires. Les fagots viennent de Mirmande, Allex, Grâne, la Roche sur Grâne, Loriol, etc. 500 à 600 fagots sont utilisés pour faire une seule cuisson.

Les potiers préfèrent les fins fagots de pin, lesquels donnent une grande flamme, et pas de cendre comme le buis. En effet, la cendre colle au vernis de la poterie pendant la cuisson et l’abîme. Les potiers payent donc plus cher les fagots de pin pour encourager les bouscatiers à leur en fournir.

On dit que la cuisson au bois rend la poterie plus jolie qu’au  four électrique ou à gaz, car le feu, «en cherchant» l’oxygène, rentre dans les pièces.

 

Le temps de l’enfournement dépend des pièces  exécutées: plus les pièces sont variées, plus l’enfournement est long. A l’époque on arrive à faire 5 à 6 fournées par mois. Après l’enfournement, on ferme l’entrée du four avec des briques.

 

La contenance du four de la poterie de Cliousclat est de 20 mètres cubes.  La chaleur autour du four peut atteindre 80 degrés. Le même four a été utilisé depuis la création de la poterie, en 1902, jusqu’à la dernière cuisson, en 2000. Comme le feu abime les briques il faut parfois les changer, les «rapetasser».

 

Le temps de cuisson est de 17 à 18 heures. La terre vernissée est cuite à la température de 980 degrés. La chaleur doit augmenter progressivement sinon la poterie se casse  à cause du choc thermique.

Quelques heures après la cuisson, les cheminées sont fermées, pour que la poterie ne refroidisse pas trop vite. On monte alors sur le toit pour couvrir chaque cheminée. Après la guerre, on a installé des tirettes et  des manettes  qui servaient à fermer les cheminées depuis le sol.

Au bout de 48 heures, le mur de briques est cassé, les pièces sont défournées l’une après l’autre, encore chaudes et brillantes.

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